Un moment de repos? [avec Hitori Kenji, libre si vous voulez vous joindre à nous]

Les cours étaient fini, comme d'habitude, elle s'y était pas mal ennuyée, elle n'aimait pas le jeudi, comme chaque matin de ce jour maudit, elle avait eu un cours de mathématique... l'enfer, dont le maître était un diable armé d'un harisen et qui n'hésitait pas à vous en donner un coup si vous vous montriez inattentif. Elle s'était contenté de fixer le tableau et de prendre des notes, bien entendu ça ne signifiait en rien qu'elle avait comprit quoi que se soit à cet étrange dialecte composé de chiffres et de formules incompréhensibles... Enfin, la demoiselle portait un jugement tout à fait subjectif, elle n'était pas du genre scientifique, elle préférait de loin étudier la littérature, l'histoire, les arts et la musique, même les cours de cuisine lui convenait. Mais les maths... le fait de ne rien assimiler la renfrognait, elle observait donc les cours de cette matière avec un détachement étonnant, oui, les maths avaient le don de la plonger dans une léthargie de passivité presque inhumaine.

Enfin, ça n'expliquait en rien pourquoi Sayori se trouvait dans la salle de colle. En fait, elle aurait dû se trouver à la bibliothèque, seulement ce havre de paix et de savoir s'était vu envahis par des indésirables, elle entendait par là des fangirls qui trouvaient qu'elles avaient une bonne vue pour admirer le passage des Night Class lorsqu'ils rejoindraient leurs salles de cours, l'une d'entre elle avait même ajouter qu'au moins elles ne risquaient pas d'être confronté avec Kiryuu dans cet endroit. Mais ce n'était pas que pour cela que Sayori les avait qualifié d'intruses, si elle s'étaient contentées d'attendre pour épier en silence: cela aurait été supportable, néanmoins Sayori avait comprit que la cohabitation, même temporaire, avec ces groupies serait impossible, c'est ce qu'elle avait réalisé lorsque ces sangsues avaient sorties de leurs sacs des magazines peoples et glousser comme des poules tout en ouvrant bruyamment des paquets de gâteaux et de bonbons dont elles gavaient. Bref, son petit coin de paradis s'était métamorphosé en enfer. Cela avait été plus qu'elle ne pouvait en supporter, alors elle avait plié bagages et avait échoué dans cette salle de retenue où personne ne devait être présent en principe, cela s'était avéré vrai lorsqu'elle y était rentrée.

A présent, elle était tranquillement installée sur un bureaux à lire La Princesse de Clèves, oeuvre de Madame de La Fayette, un auteur français du XVIIe siècle, sa grand-mère lui avait fervemment conseillée et la demoiselle s'était donc exécutée... Bref, c'était l'histoire d'une jeune femme marié avec un homme bien comme il faut qui l'aimait sincèrement, étrangement ce personnage lui rappelait un peu son fiancé Subaru, cependant Madame de Clèves, elle n'éprouvait que de l'amitié pour lui et n'avait jamais éprouvé de passion pour qui que se soit... Sayori et cette héroïne se ressemblait en bien des points: elles étaient toutes deux liées avec une personne pour qui elles éprouvaient un grand respect, mais qu'elle n'auraient jamais choisies d'elles-mêmes, elle avait été éduquée par des femmes vertueuses, bien que la grand-mère de la demoiselle ait toujours incité sa petite-fille à vivre sa vie à l'instar de la mère de la pauvre protagoniste romanesque qui elle lui avait conté la passion comme étant quelque chose de néfaste. Elle était rendu au passage d'un bal, cela annonçait forcément une rencontre romanesque et amoureuse, le style précieux de cet ouvrage indiquait bien entendu que les jeunes gens tomberaient forcément amoureux l'un de l'autre -bien que Madame de Clèves soit mariée et que Monsieur de Nemours soit un séducteur- dans un monde où tout était beau... bien entendu ce genre de chose n'arrivait jamais dans la vraie vie... cependant, elle avait bien envie de finir ce livre rapidement, Madame de Clèves deviendra-t-elle infidèle à son mari? Qu'adviendra-t-il de celui-ci? Tant de questions, auxquelles elle trouverait des réponses au fil des pages.

Tandis qu'elle poursuivait sa lecture, elle se mit à fredonner doucement ''we were lovers''de Jean Jacques Burnel qui dégageait une atmosphère mélancolique et pleine de regret, cette chanson avait touché la jeune fille la première fois qu'elle l'avait entendue, car Sayori était souvent dans cet état d'esprit par le passé et encore aujourd'hui... Cela lui donna grande envie de jouer au piano cette superbe mélodie... seulement aucun piano à l'hôrizon. Quand elle entendit une porte se fermer, elle constata qu'elle n'était pas seule. Quelqu'un venait troubler sa paix si durement trouvée. Elle leva les yeux de son ouvrage, cessa de chantonner tristement pour croiser le regard marron clair d'un garçon, un Night Class vu son uniforme scolaire. Ils allaient tous venir dans cette salle? Elle allait devoir décamper apparemment... Elle se leva soudainement, s'inclina légèrement en guise d'excuses et dit calmement:

'' Navrée, je ne savais pas que cette salle allait être occupée.''

Elle soupira discrètement, et commença à ranger ses livres de cours dans son sac, en n'oubliant pas de mettre un marque page dans son roman. Tant pis, elle poursuivrait sa lecture dans son dortoire.